mardi 12 août 2008

On peut être et avoir l'été...

Certes, l'automne annonce son arrivée à grands pas. Mais ce n'est pas une raison pour sauter immédiatement dans des recettes hivernales et mijotées. Quelques plats frais un jour où il ne pleut pas, et l'ambiance se réchauffe d'un coup.

Tenez, cette salade orientale, par exemple, parfaitement saine et savoureuse. En plus, c'est plus vite fait qu'écrit. Pour quatre personnes, mélangez doucement dans un saladier 450 g de fromage frais blanc bon battu, 3 c. à s. de crème fraîche battue et 230 g de blancs de poulet cuit, coupé en petits dés. Incorporez ensuite 1 orange pelée, coupée en petits dés, dont vous aurez pris la précaution d'enlever les pépins, et 25 g de gingembre frais haché fin. Détaillez une petite laitue et 1 botte de cresson. Sur quatre assiettes, disposez un lit de laitue et cresson, versez la préparation au milieu et garnissez de quelques grains de raisin au moment de servir. Simple, non?

Sinon, tentez une autre recette santé, celle des crevettes marinées à la suédoise, toujours pour quatre personnes. Mettez 450 g de crevettes décortiquées dans une jatte. Saupoudrez de 6 grains de poivre écrasés et d'une c. à c. de thym ciselé. Posez par dessus une feuille de laurier et arrosez de 1,5 dl de vinaigre blanc (bon, le vinaigre, s'il vous plaît). Couvrez et laissez deux heures au réfrigérateur. Mélangez régulièrement. Ensuite, tapissez quatre bols d'un lit de laitue, égouttez les crevettes et disposez-les en pyramide sur le lit de laitue. Parsemez d'aneth haché et servez accompagné de fines tranches de pain beurrées.

Evitez néanmoins de manger sur le balcon en costume de bain si le froid perdure...

lundi 11 août 2008

Un bloc de granité

Après un repas un peu copieux ou en trou normand au milieu d'un menu de fête, le granité a deux avantages: d'abord, il est facile à faire; ensuite, il aide à la digestion. Le principe en est simple: faire un sirop (de fruits, de légumes, de liqueur) peu sucré, puis le glacer.

Voici quelques exemples, que vous pourrez ensuite décliner à l'infini, selon vos goûts, vos envies et, plus prosaïquement, ce qui reste au frigo.

Le granité au citron, par exemple, pour six personnes: dans une casserole, mettez 6 c. à s. de sucre semoule, avec 1,5 dl d'eau que vous ferez bouillir quelques instants en remuant bien. Laissez refroidir avant de mélanger avec 7 dl de jus de citron riche en pulpe. Versez dans deux bacs à glaçons et mettez au congélateur, sans oublier de remuer de temps en temps pour éviter que la masse fasse bloc. Une fois gelé, versez le contenu dans un saladier bien froid et écrasez au pilon. Remettez votre glace pilée dans des verres que vous replacerez au congélateur. Fouettez 2,5 dl de crème avec un peu de sucre glace, que vous répartirez ensuite sur les granités. Servez aussitôt.

Pour un granité aux oranges, remplacez le jus de citron par du jus d'orange. Pour un granité au café, faites de même, en remplaçant le jus de citron par du café bien fort, etc...

Pour un granité aux tomates, pour quatre personnes, pressez des tomates bien mûres pour récolter environ 2,5 dl de jus. Mélangez 300 g de sucre semoule et 1,5 dl d'eau froide jusqu'à dissolution (dans une casserole en chauffant). Une fois refroidi, ajoutez le jus de tomate et 5 cl de vodka. Versez le mélange dans des bacs à glaçons et mettez au congélateur (voir ci-dessus). Battez un blanc d'oeuf en neige et 50 g de sucre glace en chauffant le mélange au bain-marie. Laissez refroidir. Sortez votre préparation à la tomate du congélateur, remuez-la, incorporez le blanc battu et remettez au congélateur pour deux heures.

Franchement, c'est peut-être froid, mais ça vous réchauffe le coeur, non?

mercredi 6 août 2008

Préparons aujourd'hui le dessert de demain!

Le savarin, ça ne vous dit rien? Et le baba? Ah! vous haussez les sourcils. C'est bien cela, le savarin, c'est le baba, joyeusement nappé de rhum. Les puristes distinguent l'un de l'autre par la présence ou non de raisins secs. Mais gare au baba: autant il peut être insipide et inodore préparé industriellement, autant il peut faire la joie des papilles les plus pénibles lorsqu'il est préparé avec amour. C'est presque simple. La seule condition, c'est d'avoir un moule à savarin, ce moule en forme de couronne inversée sans lequel un baba n'est pas un baba.

Commencez par beurrer généreusement ce moule en couronne. Faites fondre ensuite 50 g de beurre. Dans une autre casserole, faites chauffer 3 c. à s. de lait (c'est peu, mais ça suffit). Dans une terrine, versez trois jaunes d'oeuf, ajoutez-y 150 g de sucre et une pincée de sel avant de bien, bien mélanger à la spatule. Lorsque le mélange est blanc et onctueux, ajoutez le lait chaud, puis 120 g de farine, puis le beurre fondu tout en continuant à mélanger.

Battez trois blancs d'oeuf en neige et incorporez-les à la préparation ci-dessus. Complétez par 1 c. à c. de levure en poudre et une pincée de sel avant de verser dans le moule que vous glisserez 25 minutes dans une four préchauffé à 210 degrés.

Pendant que tout ça cuit, mélangez dans une casserole 250 g de sucre semoule, 1/2 litre d'eau, 1 sachez de sucre vanillé et 10 c. à s. de rhum. Faites chauffer en remuant mais, attention, retirez du feu au moment de l'ébullition.

Démoulez votre baba et arrosez-les aussitôt de votre sirop au rhum chaud, de façon que la pâte absorbe presque tout le liquide. Laissez refroidir. Les accros à la calorie peuvent encore fouetter 1 dl de crème et 20 g de sucre glace dont ils garniront l'intérieur du savarin pour être baba. A vous de voir.

Deux précisions encore: vous pouvez aussi, si vous en posséder, préparer la recette dans des moules individuels, si vous en possédez, et si vous réduisez quelque peu la cuisson. Deuxio, le baba se conserve plusieurs jours, ce qui permet de le préparer longtemps à l'avance. Pour des gens aussi occupés que vous et moi, ce n'est pas négligeable.

mardi 5 août 2008

Vive la cuisine f'ançaise

Il y en a qui ont vraiment de la chance. Les Martiniquais, par exemple. D'abord, ils sont Européens, eux. Eh, oui! Ensuite, ils vivent dans une île de rêve, baignée par un océan magnifique, sous un soleil presque omniprésent (entre les cyclones....). Enfin, ils mangent des choses merveilleuses.

Comme ces magrets de canard. Il suffit de mettre un peu de beurre dans une poêle, d'y faire cuire deux beaux magrets, d'abord côté peau (6 minutes), puis côté chair (4 minutes). On ajoute alors 1 c. à s. de curry en poudre, 1 c. à c. de curcuma, 2 dl de lait de coco, du sel et du poivre, et on remue. On couvre et on laisse trois minutes sur le feu. Ne reste qu'à trancher finement les magrets et à les napper de sauce. A manger avec du riz.

Pour le dessert, ne ratez pas les bananes. Toujours dans une poêle (mais lavez-la entre deux...), ou dans deux poêles si vous n'y arrivez pas, faites dorer 8 bananes bien mûres dans 50 g de beurre pendant cinq minutes. Ajoutez 1 sachet de sucre vanillé, 3 c. à s. de sucre en poudre, le jus d'une orange, 75 g de raisins de Corinthe, 1 clou de girofle et laissez encore frémir 5 minutes. Portez alors à ébullition et versez un petit peu de rhum avant de flamber le tout (attention aux incendies!). Servez aussitôt.

L'idéal, si vous êtes consciencieux, serait de verser une bonne tonne de sable fin dans votre salle à manger, d'y installer quelques lampes à ultraviolet et de distiller un fond de musique antillaise. Si vous êtes pressé, contentez-vous de la musique...

lundi 4 août 2008

Rentrons dans le frais!

Imaginions que l'été s'installe vraiment. On peut toujours rêver. Et, comme disait l'autre, ce n'est pas tant que le plaisir que l'attente du plaisir qui est agréable. Imaginons donc que l'été s'installe vraiment et que nous vienne l'envie de ces petits plats qui garnissent joliment une table au soleil sans faire sur notre estomac l'effet du déficit fédéral des impôts (traduction: des plats décoratifs et légers...). Voici donc une recette que j'ai découverte dans une revue qui cultive la diététique autant que le bien-être: une terrine aux petits légumes.

Il vous faut 200 g de carottes pelées, autant de haricots verts, de poivrons rouges et de courgettes pelées (gardez la pelure des courgettes, vous verrez pourquoi). Vous coupez vos carottes et vos courgettes en bâtonnets, votre poivron en carrés, puis vous faites cuire à l'eau salée vos carottes et vos haricots (10 minutes), puis vos courgettes et vos poivrons (3 minutes), et enfin vos pelures de courgettes (1 minute). Vous faites tremper 4 feuilles de gélatine dans de l'eau froide,

Dans une casserole, faites chauffer doucememt 200 g de babeurre, le jus d'un citron, 250 g de seré et 1 c. à s. d'aneth haché. Salez et poivrez. Faites dissoudre la gélatine dans ce mélange hors du feu.

Recouvrez maintenant le fond d'une terrine d'une litre avec vos pelures de courgette, de telle façon qu'elles dépassent du bord. Vous versez un peu de votre liquide et vous glissez au frigo pour faire prendre. Vous rajoutez la moitié de vos légumes et encore du liquide, et zou, au frigo encore. Ensuite (mais vous l'aviez deviné), le reste des légumes et le reste du liquide, vous rabattez vos pelures de courgette et direction le frigo pour la nuit.

Le lendemain, vous faites une petite vinaigrette (2 c. à s. d'huile de pépins de raisin, 1 c. à s. d'huile de noix, 2 c. à s. de vinaigre balsamique, 2 c. à s. de persil haché, sel et poivre, par exemple) et vous coupez votre terrine en tranches avant de nappez de vinaigrette.

C'est comme ça, la cuisine. La préparation est aussi excitante que la dégustation.